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Burn-out : l’identifier, le prévenir, s’en libérer



1) Burn-out : l’identifier pour mieux le prévenir


Le burn-out (ou syndrome d’épuisement professionnel) décrit l’un des maux bien connus de nos sociétés modernes au fonctionnement de plus en plus déshumanisé. En outre, depuis quelques années, différents évènements participent à répandre un climat de peur, d’anxiété et accroissent, à juste titre, les risques de développement d’un mal-être psychologique. Épidémies, guerres, crises économiques, informations contradictoires… ont exacerbé l’incertitude générale concernant les perspectives d’avenir et créent un terreau propice aux états dépressifs.


Si elles ont été longtemps passées sous silence, la souffrance psychique au travail et la charge mentale qui en résulte, ajoutées au stress de la vie personnelle, apparaissent aujourd’hui comme de vrais débats de société à l’heure où la valeur travail est particulièrement reconsidérée.


Le très joli film « À plein temps » de Éric Gravel illustre parfaitement cet état de surmenage extrême. Laure Caramy incarne magnifiquement cette mère de deux jeunes enfants dont le père est démissionnaire, travaillant à Paris et vivant en banlieue, dans un contexte de grèves, et devant mener de front un travail précaire et en dessous de ses compétences, et l’organisation de la vie quotidienne compromise par des difficultés financières.


Le terme de burn-out est donc malheureusement entré dans notre langage courant ! Il est nécessaire d’en identifier les signes avant-coureurs.


Car il existe des solutions pour prévenir ce phénomène ou en sortir. Elles ont fait leurs preuves en fournissant des outils concrets. De multiples thérapies dont les médecines douces ainsi que des pratiques comme le yoga, le Qi Qong, le Tai Chi… et la méditation permettent de se reconnecter à soi, de se recentrer sur l’essentiel, de voir les choses avec plus de discernement afin de sortir de la spirale infernale du stress chronique, qui finit par toucher toutes les sphères de la vie et sa relation à soi et aux autres. Explications !


Qu’est-ce que le burn-out ?

On peut décrire le burn-out comme un « écartèlement entre ce que l’on est et ce que l’on fait ».

Il résulte d’un état de stress intense, un profond conflit intérieur, une grande dispersion, accompagné d’une mésestime de soi. Les valeurs, l’esprit et la volonté s’érodent.


Le burn-out est reconnu par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) dans le chapitre qui liste les facteurs impliquant un recours aux services de santé. Il n’est cependant pas considéré comme une maladie, mais plutôt comme un syndrome lié à un stress chronique au travail.

Il est défini par le ministère du Travail comme « un syndrome d’épuisement professionnel (à la fois émotionnel, physique et psychique) ressenti face à des situations de travail émotionnellement exigeantes. »


Selon des travaux scientifiques, et notamment ceux de Christina Maslach, le burn-out s’articule à travers trois dimensions :


  • Épuisement émotionnel, psychique et physique (sentiment d’être totalement vidé).

  • Les temps de repos ne suffisent plus, la fatigue devient alors chronique.

  • Dénigrement, cynisme et désengagement vis-à-vis du travail ; attitude dure, détachée et mise à distance de l’entourage. Un comportement expliqué comme une « auto-préservation face aux exigences (émotionnelles) du métier auxquelles la personne ne peut plus faire face ».

  • Perte de l’accomplissement personnel, une dévalorisation de soi avec un sentiment d’inefficacité, de n’être pas à la hauteur. Dans les cas extrêmes, la personne peut se trouver dans un état physique et psychique tel, qu’elle est obligée de cesser ses activités entraînant un sentiment de rupture et de culpabilité assorti à une sensation d’écroulement soudain.


Selon Christina Maslach, « le burn-out n’est pas une nouvelle catégorie de maladie psychiatrique, mais une spirale dangereuse susceptible de conduire au basculement dans la maladie — dépression ou maladie somatique — et à la désinsertion sur le plan professionnel, social et familial ».


Les symptômes


Les symptômes du surmenage professionnel peuvent varier d’une personne à l’autre. Mais le principal signe commun à toutes est une grande fatigue physique, émotionnelle et mentale, conséquence d’une tension psychique ou un stress de longue durée.


Les personnes atteintes perdent peu à peu tout intérêt pour leur métier et leurs différentes activités et ressentent démotivation et désillusion, comme un grand écart entre leurs attentes profondes et la réalité de leur quotidien. Anxiété, déprime, difficultés à prendre des décisions et se concentrer s’installent progressivement. En plus des déséquilibres physiologiques, un fort sentiment d’angoisse, de peur, une grande souffrance morale et une nervosité apparaissent, qui se répercutent sur l’entourage et perturbent les proches.


Plus en détail, les signes sont les suivants :


Manifestations physiques : Elles sont les plus fréquentes. Stress chronique et tension accumulée font apparaître maux de tête, nausées, vertiges, douleurs musculaires et rachidiennes (dos, nuque), troubles digestifs et parfois perte ou prise de poids, troubles du sommeil et une extrême fatigue, aboutissant parfois et subitement par l’Incapacité de se lever, de poser le pied par terre pour se mettre en mouvement.


Manifestations émotionnelles : sentiment d’être dépassé, démotivé avec difficulté à gérer les émotions et frustrations, à s’engager dans des activités professionnelles ou personnelles ; sentiment de perte de contrôle avec l’apparition de peurs mal définies et de tensions nerveuses ; humeur triste, manque d’entrain, instabilités de l’humeur et irritabilité entraînant des réactions très vives face à des situations stressantes, hypersensibilité, ou grande indifférence et absence d’émotions.


Manifestations psychiques : les personnes touchées peuvent souffrir d’anxiété et de dépression. Ces symptômes résultent du stress émotionnel et d’un manque de satisfaction professionnelle.


Manifestations cognitives : l’éparpillement professionnel imposé entraîne une diminution de la concentration, un état de confusion et par voie de conséquence : erreurs et oublis fréquents, difficultés à retenir des informations, à effectuer des travaux nécessitant une attention soutenue et l’utilisation de la mémoire à court terme, difficultés à réaliser plusieurs tâches à la fois, à nuancer, à prendre des décisions, à terminer des projets, et à respecter certains délais par exemple.


Manifestations interpersonnelles et dépersonnalisation : difficultés à entretenir des relations sociales, sensation d’être détaché des autres, désengagement, repli sur soi, isolement ou agressivité, parfois violence, diminution de l’empathie, ressentiment et hostilité vis-à-vis des collègues, clients, patients… et répercussion dans les relations familiales et amicales. Apparition possible de comportements addictifs : tabac, alcool, tranquillisants, drogues, etc.


La diminution de l’estime et de la confiance en soi. Le manque de reconnaissance et la dépréciation, aggravés dans certains contextes de harcèlement au travail, entraînent des difficultés à se considérer comme compétent, et ont pour effet une dévalorisation profonde avec une peur du jugement extérieur. Se sentant impuissante et comme prise au piège, la personne se désengage progressivement.


Il est important de se rappeler que chaque personne est unique et que les symptômes peuvent varier en conséquence. Ils peuvent également évoluer ou passer d’un état extrême à l’autre. Il faut aussi prendre en considération que santé mentale et physique sont indissociables et que la manifestation d’un symptôme peut être le résultat d’autres troubles. C’est pourquoi il est important de consulter un professionnel de santé pour obtenir un diagnostic.


Les causes et facteurs de risques


Quels sont les profils les plus particulièrement exposés au burn-out ?

Selon une étude réalisée par Opinion Way avant l’été 2022, la détresse psychologique au travail « reste à un niveau élevé et inquiétant » et toucherait 41 % des salariés. 34 % des salariés français seraient en burn-out dont 13 % en burn-out « sévère » (soit plus de 2,5 millions de personnes). Les populations les plus durement exposées seraient : les femmes (46 %) ; les moins de 29 ans (59 %) ; les télétravailleurs (45 %), les managers (43 %).

On ne compte pas dans cette étude les étudiants, qui eux aussi, développent de plus en plus de symptômes de burn-out.

Les personnes qui accordent beaucoup de sens et d’importance à leur métier, qui en ont de fortes attentes, et aiment le travail bien fait, seront plus impactées. Car elles subiront un important conflit de valeur : perte de sens et situations absurdes, qualité empêchée, impossibilité de faire face aux exigences et règles de métier… d’où une profonde déception de ne pas pouvoir s’accomplir et s’épanouir dans son travail. Les personnes qui évoluent dans des métiers humains (soignants, services à la personne, travailleurs sociaux…) sont particulièrement exposées, face au caractère aberrant des tâches à réaliser, à la déshumanisation croissante dans l’exercice de leur travail.


Un fossé creusé entre attentes et réalité : un conflit entre les valeurs personnelles et celles de l’entreprise est considéré comme une cause majeure du burn-out.

Les personnalités perfectionnistes et dévouées, qui ont des responsabilités élevées, sont souvent les plus vulnérables au burn-out. Elles ont tendance à s’investir énormément dans leur travail avec des attentes très élevées envers elles-mêmes, les conduisant parfois à un épuisement émotionnel et physique. De plus, elles ont souvent du mal à dire non aux sollicitations de leur employeur ou de leurs collègues, ce qui peut entraîner un surmenage.


Plus généralement, les personnes consciencieuses et qui aspirent à des relations bienveillantes peuvent être particulièrement touchées par le burn-out, quand elles se trouvent dans des situations les éloignant de leurs valeurs, ne disposent pas des moyens, du temps ou d’une collaboration suffisante (par manque de personnel) nécessaires pour accomplir leur travail de manière satisfaisante. Ces situations engendrent frustration, déception et stress, conséquences, par exemple, d’une dichotomie entre un métier choisi par vocation et la piètre qualité des taches effectivement réalisées. Ou encore un trop grand écart entre leur formation porteuse d’un certain idéal et la réalité du terrain.


Elles peuvent parfois se sentir responsables de tous les problèmes qui se posent, même au-delà de leur champ de compétence, s’obligent à maintenir des relations cordiales avec tout le monde, malgré les conflits ou les comportements inappropriés. Ces personnes travaillent souvent dans les milieux du service à la personne, de la santé ou de l’éducation.


Le surmenage professionnel : un rythme de travail intense, des heures supplémentaires fréquentes et une charge de travail excessive conjugués à un manque de temps consacré au repos ou à la détente entraînent surmenage et épuisement émotionnel.


Le stress au travail : La pression exercée, depuis l’introduction du management dans tous les secteurs d’activité, avec des objectifs de rentabilité et des exigences de performance élevées, les conflits avec les collègues ou la hiérarchie, les changements fréquents dans l’entreprise ou les incertitudes quant à l’avenir professionnel génèrent un stress énorme. Les personnes exposées au stress et qui ne disposent pas des outils nécessaires pour le gérer ou prendre du recul s’épuiseront très rapidement sur le plan professionnel. Les travailleurs de la santé, par exemple, qui doivent faire face à des situations d’urgence et potentiellement traumatisantes vivent un stress émotionnel et mental profond, amplifié au fil du temps.


Le manque de contrôle vis-à-vis de son travail : l’absence de liberté, de prise de décisions, peut causer un sentiment d’impuissance et de frustration. Les personnes qui se sentent comme de « simples exécutants » et qui n’ont pas la possibilité de contribuer en profondeur aux activités professionnelles présentent plus de risques de sombrer dans le burn-out.


La mauvaise qualité des relations de travail :

La qualité des rapports sociaux et des relations de travail repose, notamment, sur :

  • La clarté : vision claire des tâches à accomplir, absence de contradictions

  • La solidarité entre collègues et un esprit d’équipe

  • L’expression des travailleurs (instances représentatives du personnel, espaces de discussion…) ;

  • L’absence de violence : physique, morale, conduisant à l’isolement ou l’exclusion d’un collègue ;

  • La reconnaissance des efforts déployés et de la qualité du travail

  • Le rôle de l’encadrement de proximité (organisation des tâches, animation d’une équipe, résolution des difficultés, etc.).


Un manque de soutien ou de reconnaissance de la part de l’employeur ou des collègues rend les exigences du travail très pénibles. Les personnes qui se sentent isolées sur le lieu de travail et qui n’ont personne à qui parler de leurs préoccupations sont susceptibles de se sentir dépassées.


Le sentiment de perte de sens dans son travail, ou le fait de ne pas en trouver, et avoir l’impression de faire un travail inutile, peuvent être provoqués ou amplifiés par le fait de ne pas pouvoir échanger avec les collègues ou l’encadrement sur les objectifs et les manières de faire son travail.


En définitive, les diverses contraintes professionnelles du monde moderne peuvent nous éloigner de notre nature profonde de bien des façons et générer stress, éparpillement et isolement. Ces effets perturbent notre équilibre et notre santé mentale et physique et altèrent la quête de sens, inhérente à tout être humain. Les personnes qui ont cessé ou n’ont jamais appris à être à l’écoute de leurs émotions et de leur propre rythme peuvent être d’autant plus vulnérables à la survenue du burn-out !


Il est important de noter que malgré des facteurs de risques plus importants dans certains environnements professionnels et chez certaines personnes, le burn-out peut toucher des hommes et des femmes de tous les milieux professionnels et de tous types de personnalités. Depuis les épisodes de confinement et l’isolement qui en a découlé, il affecte, plus récemment, des étudiants, en particulier ceux qui doivent cumuler études et travail alimentaire. Il est donc important de rester vigilant quant à ses manifestations et de prendre en compte les signes précoces pour prévenir le phénomène afin d’éviter une dépression profonde et durable.



Le burn-out selon la Médecine chinoise


Que se passe-t-il sur le plan énergétique ?


En Médecine Chinoise, cet épuisement pouvant aller jusqu’à l’effondrement, correspond au vide de l’énergie des Reins dont l’émotion associée est la peur. Or, l’énergie du Rein est la batterie du corps humain. Elle est à l’origine de la vie, c’est le capital santé de notre existence, de notre instinct de survie, de notre volonté de vivre, de ce qui nous tient debout et nous permet d’avancer. Tout le principe du Tao et de la Tradition chinoise est de préserver cette énergie comme un trésor, afin de vivre en bonne santé, de façon équilibrée et le plus longtemps possible !


La peur rompt la communication entre le haut et le bas, entre le Cœur (Feu) et le Rein (Eau). L’essence des Reins se vide vers le bas plutôt que de s’élever et se relier au Cœur. Conséquences : le cœur et ses esprits sont affolés. Le mental est confus ou tourne en boucle à la recherche de solutions. L’énergie ne circulant plus : palpitations, insomnie. Quand l’eau et le feu, les reins et le cœur sont en rupture, il en résulte : peur agitée, fuite éperdue, fébrilité, affolement permanent, sidération, désespoir, découragement. Quand les souffles (Qi) et le feu sont faibles, le mouvement de l’Eau se déséquilibre, gagne et gèle graduellement toute la personne, provoquant un sentiment d’insécurité, d’hésitation, la sensation d’être figé, paralysé sur place.


Quand l’eau est en insuffisance et ne temporise plus le feu, le Foie/Bois s’enflamme et surchauffe. Par ailleurs, un mental en activité permanente épuise l’Énergie de la Rate qui ne peut plus nourrir les autres organes. Toutes les émotions de peur, de colère et de tristesse sont exacerbées. Quand le stress s’installe dans la durée, des troubles comme l’anxiété et la dépression apparaissent ainsi que des déséquilibres physiologiques qui compromettent la santé parfois gravement.


La voie du juste milieu

Réduire les excès, temporiser, tout l’art de l’Énergétique chinoise consiste à harmoniser le yin et le yang, afin de favoriser le Qi correct de la personne, un état de sattva, cette qualité de l’être, lumineuse et équilibrée que l’on peut rencontrer aussi dans la pratique du yoga.



Burn-out et philosophie du yoga


Perte de sens, conflit intérieur, cet état d’âme est bien décrit à travers le personnage d’Arjuna dans la Bhagavad-Gîta* qui débute par une crise de conscience profonde (yoga du désespoir). Face à l’absurdité d’une guerre à mener, les manifestations physiques d’Arjuna présentent tous les symptômes d’un vide de l’énergie des Reins : « mes membres fléchissent, ma bouche se dessèche, mon corps tremble et mes cheveux se dressent (…) toute ma peau semble brûler. Je ne puis me tenir debout et mes pensées semblent un tourbillon ; et aussi je vois des présages funestes. » Comme le dit Shri Aurobindo (BhG p.33), ce passage soulève « le problème de la vie et de l’action humaine. Il décrit le désespoir et le découragement ressenti par l’être humain, lorsqu’il est forcé de regarder en face le spectacle de l’univers tel qu’il est réellement “…) et avant qu’il ne soit parvenu à une réconciliation supérieure avec lui-même. »


*texte issu du célèbre Mahabharata, immense poème épique à la base de la philosophie hindouiste.


Les 195 aphorismes des Yoga-Sutras de Patanjali constituent un autre grand texte fondateur dans la philosophie du yoga. Dès les premiers sutras sont décrites les souffrances issues d’un mental en permanente ébullition, qui empêchent la véritable qualité d’être : joyeuse, paisible et lumineuse.

Selon les YS 1-2 à 4, l’arrêt de l’activité automatique du mental permet de révéler notre Centre (conscience). Sinon, notre Centre s’identifie à l’agitation du mental.


Tant que le bruit du mental et des pensées n’est pas stoppé, il y a confusion, erreur, illusion et on s’éloigne de notre vérité, de notre rythme propre, de notre ressenti.


2) Burn-out : comment le prévenir ou s’en libérer

Les bienfaits des méthodes douces


Le burn-out étant reconnu, bien souvent un arrêt de travail s’impose ainsi qu’une visite chez un psychiatre.

Première chose : ne pas culpabiliser. On a le droit de s’arrêter pour ne pas compromettre sa santé et s’accorder le temps nécessaire pour prendre conscience de ses difficultés, les verbaliser, et progressivement trouver des solutions appropriées. Car quand le corps décide qu’il faut s’arrêter, il trouvera toutes sortes de moyens pour ce faire. Il ne faut pas dramatiser la situation : on n’est pas tout seul !

Il ne faut pas non plus être dans le déni : ça va aller !

L’effondrement, l’épuisement extrême dans lequel on se trouve, peut faire peur, car c’est un état inconnu. Il s’agit de ne pas paniquer : s’accueillir dans cet état (rien ne dure) et l’accepter constituent la première étape !


Prendre le burn-out comme une formidable occasion de se rencontrer vraiment, de faire le point, de se prendre en main pour aller vers plus de liberté, d’autonomie. C’est un temps de pause nécessaire pour se réajuster, réorganiser sa vie pour plus de cohérence, de résonnance avec qui on est… vaste chantier !


Pour transformer ces états de dispersion, de stress, de conflit intérieur symptomatique du burn-out, la deuxième étape est : prendre soin de soi, se recentrer sur soi.


Des solutions simples et naturelles sont de précieuses alliées. Elles sont bénéfiques lorsque l’on se trouve au plus bas, mais aussi à tout moment de la vie pour conserver une énergie la plus équilibrée possible afin de mieux faire face à ses aléas.


Pratiquer le yoga


D’après les Yoga-Sutras, l’état de yoga commence avec l’arrêt de l’activité automatique (systématique) du mental.


Le yoga constitue une aide majeure pour prévenir ou traiter le burn-out. Ce n’est pas pour rien que les cours fleurissent dans le monde entier !


Par le biais de postures (asanas), de respiration consciente et maîtrisée (pranayama), le yogi entre peu à peu dans un état de concentration puis de méditation. Grâce à une attention soutenue à ce qu’il est en train de faire, et au temps de pause après chaque exercice où il prend un moment pour écouter toutes ses sensations, le yogi se reconnecte avec lui-même.


Par une alliance subtile entre le geste et le souffle, le yoga permet de se recentrer, de se détendre, de ralentir et de faire silence pour accueillir ce qui arrive sans jugement, sans vouloir changer ni calmer quoi que ce soit. On s’autorise juste un laisser-aller, un lâcher-prise. On laisse faire.


En prenant conscience de ses appuis, le yogi gagne en stabilité, en confiance, il découvre « un espace heureux » créé par une posture juste.


Progressivement, se révèlent une qualité de présence à soi et à l’instant présent, un espace et un état d’être plus vaste, plus joyeux, plus paisible, plus libre. C’est une rencontre avec l’être déconditionné que nous sommes. Grâce à l’écoute et la présence à soi, le yoga permet de prendre conscience de son propre rythme, de ses fragilités et de ses forces, de s’accorder douceur et bienveillance, de développer l’ouverture au souffle et l’ouverture du cœur.


Le yoga contribue donc à réduire le stress, améliore la flexibilité corporelle et mentale en dénouant le corps, et développe la conscience de soi. La pratique renforce les muscles et les articulations, améliore la mobilité et peut réduire les douleurs physiques. Grâce à une pratique régulière, le stress s’estompant, on retrouve une belle qualité d’énergie. En progressant dans la confiance en soi et dans l’apaisement, on peut ainsi avoir le recul nécessaire pour observer les situations difficiles avec discernement et prendre des décisions salutaires en toute conscience.


En dehors de son tapis, les enseignements du yoga feront leur chemin dans notre vie quotidienne.

Dans le cas de stress au travail, il ne s’agit pas de s’appuyer sur le yoga pour chercher à s’adapter à un contexte professionnel toxique ou intolérable. Au contraire, le yoga conduira à une perception plus claire de soi et de la réalité et à trouver des solutions appropriées à chaque situation rencontrée. Pour les personnes exposées au burn-out, une reconversion, un changement de vie est souvent nécessaire !


Il existe bien des styles et enseignements de yoga, il s’agit de trouver celui qui convient le mieux aux besoins et préférences de chacun.


De nombreuses pratiques comme la relaxation, la méditation, préférées par certains ou bien des approches qui allient méditation et mouvements comme le Taï Chi et le Qi Gong pour d’autres, permettent également d’apaiser le mental en favorisant la présence à l’instant présent.





Prendre soin de soi… tout naturellement !


Se faire plaisir et avoir une bonne hygiène de vie


Prendre du temps pour se faire plaisir est un élément crucial pour réduire le stress, améliorer l’humeur et augmenter l’énergie !


Se consacrer à une activité qui nous fait du bien, comme le chant, la photographie, le dessin, la cuisine, la musique…, permet de se concentrer sur quelque chose de positif, de s’éloigner des pensées négatives et de se focaliser sur une occupation qui apporte de la joie. C’est aussi l’occasion de découvrir de nouvelles passions et intérêts, de rencontrer de nouvelles personnes !


Essayer progressivement de sortir de son isolement et passer du temps avec des amis ou des proches est tout aussi important pour maintenir une bonne santé mentale et émotionnelle. Les relations sociales saines et positives aident à se sentir soutenu et épanoui. Rire et partager des moments agréables avec les personnes que l’on aime améliore l’humeur et le bien-être.


Se détendre en lisant un livre, en écoutant de la musique, ou en regardant un film choisi avec soin… autant de petits moments de calme qui aident à s’évader des soucis quotidiens, à se relaxer et s’apaiser.


Il est également important d’adopter une bonne hygiène de vie. Une alimentation saine et équilibrée est essentielle pour maintenir un bon équilibre émotionnel et augmenter l’énergie. Il est recommandé de consommer des aliments riches en nutriments tels que les fruits et légumes, les protéines maigres et les aliments riches en fibres. Limiter aussi sa consommation de sucre, de graisses saturées et de produits transformés. Mais éviter cependant un changement ou un régime trop radical pour ne pas tomber non plus dans la frustration.


L’exercice régulier est efficace pour réduire les symptômes du burn-out. Les activités physiques telles que la marche, la course, la natation, ou le tai-chi et le yoga, que nous avons évoqués, peuvent toutes contribuer à maintenir un bon état physique et mental. Se consacrer à des activités de plein air, comme une promenade au bord de mer ou dans la forêt, une randonnée ou un pique-nique, est également bénéfique à notre équilibre. Se ressourcer au contact de la nature, respirer à pleins poumons, se coller à un arbre, regarder l’horizon, prendre soin de son animal de compagnie… améliore notre énergie et calme les tensions.


Recourir à un traitement par les plantes


La phytothérapie, l’aromathérapie et les fleurs de Bach sont trois approches médicinales qui usent des végétaux pour améliorer la santé physique et mentale. Un traitement complémentaire par les plantes peut s’avérer efficace en réduisant le stress, en améliorant la qualité du sommeil, en stimulant la mémoire et la concentration et en soulageant les douleurs.


Les plantes les plus couramment utilisées en cas de stress sont la valériane, la passiflore, la mélisse, la camomille, le ginkgo biloba, le ginseng, ou la camomille romaine ainsi que le millepertuis.


L’aromathérapie, quant à elle, utilise des huiles essentielles extraites des plantes en raison de leurs nombreuses vertus. Celles souvent utilisées en cas de stress généralisé sont la lavande, le romarin, la camomille, le bois de santal, la marjolaine, la menthe poivrée, le gingembre et le géranium.


Mais attention ! L’aromathérapie n’est pas une médecine douce, elle peut avoir des effets redoutables à forte dose et/ou de façon prolongée. Il est fortement recommandé de faire appel aux conseils éclairés de professionnels afin d’éviter une automédication non appropriée.


Enfin, les Fleurs de Bach constituent un système de soins émotionnels basé sur l’emploi de 38 remèdes à base de fleurs sauvages pour équilibrer les émotions. Chacune de ces fleurs est utilisée pour traiter un état émotionnel spécifique. Les Fleurs de Bach peuvent aider à gérer le stress, la peur, la colère, la tristesse, l’inquiétude et d’autres états émotionnels symptomatiques du burn-out !

Se faire accompagner par un thérapeute


En parallèle du suivi d’un psychiatre, on a souvent besoin d’un soutien plus régulier auprès d’un psychologue ou d’un autre type de thérapeute. Choisir une thérapie appropriée à ses besoins et à sa personnalité est primordial. Il s’agit de trouver le bon thérapeute, de préférence empathique et à l’écoute, capable de créer un cadre et un espace sécurisant. Le thérapeute, en tant que guide expérimenté, et quelle que soit la thérapie choisie, aide à naviguer dans les eaux souvent troubles de l’épuisement professionnel. Il accompagne en douceur la personne, l’aide à faire le lien entre les manifestations physiques, psychiques et émotionnelles pour progressivement la conduire vers une meilleure connaissance d’elle-même.


En explorant les causes profondes de son stress, on peut comprendre les mécanismes qui ont mené au burn-out, puis se réaligner avec ses valeurs et ses besoins. On peut découvrir également de nouvelles ressources intérieures, de nouvelles perspectives ou façons de voir les choses, de nouveaux moyens de se connecter à soi et aux autres. On ouvre son espace !


Expérimenter les médecines alternatives


Les médecines alternatives comme la sophrologie, la kinésiologie, la réflexologie, la médecine traditionnelle chinoise (acupuncture, massages énergétiques)… apportent des bienfaits spécifiques qu’il s’agit d’expérimenter. Elles peuvent être un excellent soutien pour avancer dans la connaissance de soi et améliorer son état de santé mentale et physique, son équilibre, la qualité et la circulation de son énergie.


Les massages énergétiques issus de la Médecine Traditionnelle Chinoise visent à rééquilibrer les flux d’énergie dans le corps en utilisant des techniques de pression pour détendre les muscles et les tissus. Ils favorisent la fluidité de la circulation des énergies, réduisent les tensions nerveuses, renforcent le système immunitaire, améliorent la digestion, stimulent l’énergie corporelle. Ils permettent d’améliorer la souplesse et la mobilité des articulations et des muscles pour réduire les douleurs chroniques liées à l’épuisement professionnel. Le massage est en soi excellent contre l’état dépressif !


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Nous l’avons vu dans cet article, le burn-out est un état de stress chronique durable qui résulte d’une fatigue mentale, d’un épuisement émotionnel et d’une désillusion professionnelle. Pour mettre en place les méthodes mentionnées ici, il est important d’être accompagné par un professionnel formé.


Les approches que nous avons abordées sont des alliées précieuses pour nous aider à réduire la pression de la vie moderne et trouver un espace paisible en soi. Véritables cadeaux pour soi-même, elles invitent à s’écouter, s’accorder de la douceur, de l’indulgence. Elles aident à se libérer des blocages qui sont l’origine et la conséquence du stress, à mieux cerner ses besoins, accepter ses limites, sentir ses forces. Être en résonnance avec sa nature profonde et son équilibre intérieur pour reprendre enfin les rênes de sa vie !


Thérapeute en gestion de stress et en Médecine Traditionnelle Chinoise, professeure de yoga, je vous propose un accompagnement personnalisé pour vous aider à traverser ces périodes de chaos, de doute, de mal-être, à y voir plus clair à chaque étape de votre chemin.



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Sources :


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